A Westeros
Au sein de la noblesse, les mariages sont généralement d'ordre politique et donc arrangés, donnant lieu à de longues tractations. Tout mariage doit recueillir l'assentiment du lord concerné au moyen d'une passation d'un pacte de mariage. Il est possible qu'un mariage se déroule entre deux personnes de conditions sociales différentes (par exemple, une épouse issue de la bourgeoisie et un fils d'une maison noble appauvrie mais dans un tel cas, la dot de l'épousée peut justifier l'alliance qui sera cependant mal vue par certains nobles).
Les épouses nobles prennent le nom de la maison de leur mari mais certaines peuvent très bien continuer d'utiliser leur nom de naissance, en particulier si leur maison est plus prestigieuse.
Des fiançailles ont généralement lieu avant le mariage, notamment pour les mariages arrangés. Les fiançailles peuvent avoir lieu vers l'âge de 10 ans. Dans ce cas, le mariage devra attendre que la fiancée ait eu ses premières menstruations.
Les fiançailles peuvent être rompues plus facilement qu'un mariage. Dans le cas où un promis décède avant que le mariage n'ait eu lieu, son frère cadet prendra sa place.
Il est possible qu'un mariage associe deux cérémonies religieuses, l'une selon la religion des Sept et l'autre selon celle des anciens dieux.
La religion des Sept : Les cadeaux sont offerts aux futurs époux le matin de la cérémonie au cours d'un petit-déjeuner qu'ils prennent séparément. La cérémonie religieuse a lieu à midi dans un septuaire. La future épouse, vêtue d'une robe blanche et d'un manteau aux couleurs de sa maison, est amenée devant l'autel par son père. En l'absence de ce dernier, elle y est amenée par son suzerain ou un proche parent. Sept vœux sont prononcés, sept bénédictions implorées et sept promesses échangées. Si aucune opposition n'est faite à cette union, on procède ensuite au changement de manteaux. Le représentant de la maison de la mariée lui retire son manteau afin que l'époux mette un manteau aux couleurs de sa propre maison sur les épaules de la promise. Ce geste symbolise l'acceptation de celle-ci dans sa nouvelle famille et le fait que son mari remplace maintenant son père. S'en suit ensuite les consentements entre époux. L'épouse commence la première :
"Par ce baiser, je vous engage mon amour et vous prends pour mon seigneur époux."
Auquel l'époux répond :
"Par ce baiser, je vous engage mon amour et vous prends pour ma dame épouse."
Vient l'échange du baiser et le septon (ou Grand Septon pour les mariages royaux célébrés dans le Grand Septuaire de Baelor) lève son cristal à sept faces pour prononcer :
"En ces lieux, au regard des dieux et des hommes, je déclare solennellement que X et Y sont mari et femme, une seule chair, un seul cœur, une seule âme, à présent et pour jamais, et maudit soit qui se mettrait entre eux".
Aucun religieux ne peut déclarer mariée une femme si elle refuse de prononcer les paroles de son consentement.
A la fin de la cérémonie, les époux reçoivent les vœux de félicité des convives S'en suit ensuite un banquet qui se termine avec la cérémonie du coucher.
Les époux sont chacun amenés par les convives de l'autre sexe à leur chambre nuptiale. Un mariage peut cependant être considéré comme caduc si les époux n'ont pas couché ensemble.
La religion des anciens dieux : La cérémonie est similaire à celle de la religion des Sept. Cependant, elle se déroule dans un bois sacré car l'échange se fait devant un barral. Dans le Nord, le futur marié attend sa promise devant le barral et demande :
"Qui va là ? Qui s'avance devant le dieu ?"
Ce à quoi le père de la mariée répond :
"Untel, de la maison X. (suivi de ses titres éventuels), vient ici se marier. Une femme accomplie et fleurie, de naissance légitime et noble, elle vient implorer la bénédiction des dieux. Qui vient la revendiquer ?"
— Moi, Untel, de la maison Y. (suivi des titres éventuels du futur époux). Je la revendique. Qui l'accorde ?"
Le père (ou son suppléant) se nomme, précise son lien avec la future épouse et demande à cette dernière si elle accepte de prendre l'homme pour époux. Les deux futurs époux s'agenouillent ensuite devant le barral pour une prière silencieuse. L'époux retire le manteau de son épouse pour la revêtir du sien avant de l'emporter dans ses bras, clôturant ainsi la cérémonie.
La religion de R'hllor : La cérémonie est similaire à celle de la religion des Sept. Mais l'autel est constitué par un grand feu dans une fosse derrière lequel prend place le prêtre ou la prêtresse rouge. L'assistance se dispose devant. L'introduction est ponctuée de chants et de litanies. L'officiant déclare ensuite :
Qu'ils approchent, ceux qui veulent s'unir".
Le promis, puis la promise - conduite à l'autel par son père - s'avancent.
"Qui amène cette femme pour la marier ?"
Le père se nomme et déclare :
"Voici que se présente Unetelle, de la maison X. (suivi de ses titres éventuels), une femme adulte et fleurie, de noble sang et noble lignée.
— Qui vient revendiquer cette femme ?"
Le promis se nomme alors. L'officiant lui demande :
"Untel, veux-tu partager ton feu avec Unetelle, et la réchauffer quand la nuit sera sombre et pleine de terreurs ?
— Je le jure."
L'officiant pose la même question à la promise et après le recueil de son consentement, dit :
"Alors, venez à moi, et ne faites qu'un."
Les promis sautent au-dessus du feu pour rejoindre l'officiant qui conclut la cérémonie en déclarant
"Deux sont entrés dans les flammes. Il en émerge un. Ce que le feu a uni, nul ne peut le disjoindre." qui est répétée par l'assistance. Le marié enveloppe son épouse d'un manteau à ses couleurs et tous deux s'embrassent. Un chant de louanges est ensuite entonné.
Le mariage est sacré aux yeux des dieux et des hommes. Il peut toutefois être rompu si deux époux n'ont pas couché ensemble. Le Grand Septon peut également le rompre. La mort de l'un des époux permet à l'autre de se remarier en secondes noces après une période de deuil. Le roi des Sept Couronnes peut parfois être sollicité pour annuler un mariage stérile. Le roi peut répudier son épouse. L'adultère de l'épouse n'est pas un motif de rupture et lui vaut six coups de bâton au maximum.
A Essos
Dothrakis : Le mariage d'un khal est célébré devant tout son khalasar. Un gigantesque festin est servi du lever au coucher du soleil. Le khal et la future khaleesi y occupent les places d'honneur. Des duels à mort ont lieu durant cette journée. Au coucher du soleil, la promise reçoit des cadeaux des invités. Les sang-coureurs de son mari lui offrent des armes qu'elle refuse pour les remettre à son mari. Le khal offre un dernier cadeau à son épouse avant de consommer l'union. La khaleesi doit ensuite être présentée au dosh khaleen, à Vaes Dothrak.
Cités libres : Les prêtres rouges peuvent célébrer des mariages.
Qarth : Les époux jouissent d'une grande liberté et chacun demeure maître de ses propres biens. Le jour du mariage, la femme peut exiger un gage d'amour de la part de son époux qui peut également en demander un. Ces demandes ne peuvent être refusées.
Pays de Ghis : Le mariage des familles dirigeantes comporte plusieurs rites. Avant le mariage, les femmes de la famille de l'époux examinent la fiancée pour s'assurer qu'elle est fertile. Les femmes partagent un gâteau réputé avoir des propriétés magiques qui est interdit aux hommes. La promise porte de voiles rouge sombre, au-dessus d'un tokar (toge de soie fine et blanche). L'épouse lave les pieds de son futur mari pour signifier qu'elle devient sa servante. La cérémonie est ensuite célébrée dans le Temple des Grâces en présence de l'ensemble des familles nobles de la ville et devant la Grâce Verte, la grande Prêtresse.
Un mari peut répudier son épouse.
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